Family Business saison 3 : critique qui se lache enfin sur Netflix

Apres une premiere saison fade et une deuxieme saison nullement assez jusqu’au boutiste, on n’attendait pas grand-chose de cette saison 3 de Family Business sur Netflix. Et pourtant, aussi si elle ne vient gui?re sauver la majorite, une telle ultime saison reste plus franchouillarde et plus libre de ses mouvements Afin de clore l’intrigue des Hazan.

CARTELITO

Il manquait quelque chose a votre fameuse serie showrunnee avec le bon Igor Gotesman durant ses deux premieres saisons. Cela y avait une telle l’envie evidente de faire rire ainsi que raconter une affaire loufoque (aussi si pas specialement originale) a travers le prisme de la famille et avec une certaine decomplexion. Mais malheureusement, malgre bien, on sentait que la collection est freinee, probablement par elle-meme, craignant surement d’aller trop loin dans ses gags, regulierement arretes en lei§ons de route.

I§a sous acide weed manquait souvent de saveur ainsi que folie. Notre meilleure chose qui pouvait arriver a la serie Netflix francaise, c’etait donc de lacher les chevaux pour cotoyer un terrain de jeu plus personnel, plus delure et plus amusant. Et quoi de mieux Afin de allumer les petards que d’en etre a sa derniere saison ? Tous les risques, erreurs et tentatives sont permis puisqu’il s’agira, quoi qu’il arrive, d’un dernier baroud d’honneur sans consequence, ou la peur de l’annulation n’a plus lieu d’etre.

Leonard, oh le bon Leonard

Et des les premieres minutes, Family Business prend une ampleur inattendue et bienvenue. Un survol en helicoptere autour tout d’un paysage plus exotique (loin du vieux hangar des saisons precedentes) avec un theme original remixe dans une variation plus epique, des premiers mots en espagnols. et d’emblee, la serie se renouvelle. En plusieurs secondes, la comedie se retrouve au sein d’ une ambiance plus proche de le lointain modele Breaking Bad voire de Narcos. Il y a quelque chose De surcroit hollywoodien, encore ambitieux et donc Sans compter que intrigant.

Et Indeniablement, cette saison 3 reste largement plus audacieuse grace a son nouveau decor et le monastere. Mes reperes seront multiples, des enjeux plus concrets (la mort ou l’existence) et la serie, se sachant au sein d’ sa derniere ligne droite, tente et explore de nouveaux territoires. De quoi largement permettre a la serie menee par Jonathan Cohen de redorer le blason Afin de sa reverence.

Une sacree fuite sous champi

AU NOM D’UNE BEUH

Car en effet, aussi fou que cela puisse paraitre (votre serviteur a vraiment trouve des deux premieres saisons caricaturales et mineures), votre saison 3 reste bien plus marrante et rigole. Avec ce recit en huis clos (dans sa grande majorite), les six episodes mettent des Hazan dans un sacre petrin entre petits mensonges, enormes revelations, twists inattendus et delires hallucinogenes. Rien ne sert de savoir si bien ceci tient la route ou si votre n’est jamais un tantinet trop tire par les cheveux, pour un coup, la serie decide de s’amuser pleinement.

Avec son nouvel antagoniste, Leonard, ainsi, son entree en scene remarquee (attention a toutes les balles), la periode de l’annee 3 commence i  propos des chapeaux de roue et prend tout de suite des airs de cartoon. Le deuxieme episode ira bien legerement plus loin avec un delire psychedelique cause par des champignons et la presence deconcertante tout d’un Denis Brogniart des grands journees.

J’ai suite contient aussi une operation chirurgicale completement debile (lorgnant du cote des vampires), une course-poursuite pleine de quiproquos et un jeu d’ombre chinoise turgescent. Bref, le monastere reste un joli terrain de jeu humoristique et Paris n’est jamais en reste, lorsque le groupe conduit par l’excellente Louise Coldefy arpente une orgie elitiste a Notre Eyes Wide Shut ou J’ai cheffe de la police profite d’un cunnilingus a cote d’un ministre en pleine levrette.

Au nom du pere, des fils ainsi que la sainte weed

Tout ca pour penser que Family Business supprime enfin ses barrieres et s’enfonce pleinement dans une absurdite providentielle. Le moyen de mieux reveler bien son potentiel comique et burlesque, meme lorsqu’il y a toujours des blagues d’une lourdeur affligeante (decidement, Igor Gotesman a un amour certain pour nos farces a base de caca ainsi que pipi que ne renierait nullement votre petit cousin de cinq ans).

Au-dela, avec seulement six episodes pour conclure le intrigue, une telle saison 3 progresse tel elle peut et doit avancer rapidement Afin de ne point finir en queue de poisson. Une problematique que le realisateur de Five ne reussit gui?re a dompter pleinement, provoquant 1 rythme en dent de scie, parfois optimal (le deuxieme episode marche a merveille), souvent redondant (le troisieme et quatrieme tournent vachement en rond) jusqu’a un grand final largement expedie (meme si plutot habile).

Pire, certains personnages sont largement ecartes pour permettre a la serie de parvenir a ses fins plus rapidement : Ludmila reste quasi-absente (Liliane Rovere avait surement autre chose a faire) et Ali est limite inutile. Toutefois, si c’est la preuve que la serie n’a jamais ete tout a fait sous controle, cette ultime saison montre qu’elle avait du delire a revendre. Dommage qu’il se montre aussi tard.

La saison 3 de Family Business reste disponible en integralite concernant Netflix depuis le 8 octobre en France. Mes saisons 1 et 2 paraissent i  chaque fois accessibles.

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